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pourquoi bearman mérite une place permanente en f1

Pourquoi Bearman mérite-t-il une place permanente en Formule 1 ?

11 mars à 13:00
  • Tim Kraaij

Oliver Bearman a fait forte impression en Arabie saoudite avec ses débuts en Formule 1. Il devrait maintenant retourner en Formule 2, mais visiblement pas pour longtemps. Ce pilote junior mérite une place permanente dans le sport.

J'ai parlé à Oliver Bearman la semaine dernière. Il a toujours cette lueur enfantine dans les yeux, mais il n'était pas satisfait du début de la saison de F2 avec Prema. À Bahreïn, l'équipe s'est complètement trompée dans les réglages. Par conséquent, le fait que Bearman ait réussi à décrocher la pole position pour la course de F2 en Arabie Saoudite une semaine plus tard était un petit miracle.

Cependant, ses débuts en F1 ont rendu sa saison de F2 beaucoup plus difficile. Bearman n'a pas réussi à marquer des points deux semaines de suite et devra entamer une course de rattrapage au championnat en Australie. Le Britannique a maintenant plus de points en F1 qu'en F2. Cependant, ses débuts en F1 ont laissé l'impression nécessaire qu'un siège en F1 en 2025 ne devrait pas être exclu.

Pourquoi la confiance en Bearman est-elle si grande ?

La foi que les gens ont en Bearman est évidente depuis si longtemps. Ferrari n'investit pas beaucoup dans le jeune talent et le laisse faire plusieurs tests privés pour rien. Bearman aura également la chance de réaliser six séances d'essais libres avec Haas cette année. Tout indique que Bearman est préparé pour faire ses débuts en F1 chez Haas en 2025. Mais personne ne s'attendait à ce que les vrais débuts aient lieu si tôt.

Aux Pays-Bas, les gens étaient encore remarquablement critiques à l'égard de Bearman. Lorsque Max Verstappen a fait ses débuts chez Red Bull Racing après plus d'un an chez Toro Rosso et s'est qualifié à quelques dixièmes de Daniel Ricciardo, ces mêmes personnes l'ont qualifié de nouvel Ayrton Senna. Bearman s'est qualifié à cinq dixièmes de Charles Leclerc après une seule séance d'entraînement dans une voiture de F1, c'était bien mais ce n'était pas spécial en soi.

Mais Bearman a montré quelque chose d'extraordinaire. Il ne s'agissait pas de Barcelone ou de Monza, où les pilotes européens connaissent les circuits comme leur poche, mais du circuit de rue de Jeddah. Oui, Bearman avait déjà roulé ici en F2, mais jamais auparavant dans une voiture de F1. Avant la troisième séance d'essais libres, Bearman n'avait même pas parcouru un mètre dans la SF-24.

Le fait que Bearman, avec si peu d'entraînement, soit arrivé à une seconde de Leclerc lors des qualifications en dit long sur son talent. Bearman a également impressionné pendant la course. Oui, elle a été désordonnée ici et là avec des moments de sortie de piste. Oui, il a été brièvement malmené par l'expérimenté Nico Hulkenberg, mais est-ce permis pour sa première course ? Il suffit de demander à Oscar Piastri à quel point il est difficile de maîtriser la course en F1. Tu conduis contre des gars expérimentés qui savent comment courir, utiliser les pneus et faire fonctionner les systèmes électriques.

Pourquoi Bearman mérite une place en F1

La rapidité avec laquelle Bearman apprend est également évidente dans son rythme de course. Bearman est devenu plus rapide au fil des tours et s'est également rapproché des temps de Leclerc tout au long de la course. N'oublie pas qu'il s'agissait de sa toute première course de Formule 1.

Bearman est également très en forme. Jeddah est un circuit difficile. Même Verstappen et Leclerc sont sortis de la voiture en sueur. Bearman a réussi à sortir lui-même de la voiture, contrairement à Nyck de Vries, après une course à Monza, ce qui en dit assez sur la préparation de Bearman. Il est prêt pour la F1, même s'il n'a pas encore de siège.

L'admiration de ses collègues et du patron de l'équipe montre à quel point Bearman s'est bien débrouillé. Frédéric Vasseur a qualifié d'exceptionnel ce qu'a fait Bearman. Ils ne s'attendaient pas à autant de points de la part du débutant chez Ferrari. Leclerc a également été surpris par le niveau atteint par Bearman, tout comme Max Verstappen.

Bearman pouvait compter sur les éloges de tout le paddock, à juste titre. Le Britannique a tenu à distance un Lando Norris et un Lewis Hamilton lancés à l'assaut dans les derniers instants d'une course éreintante. Ce n'est pas un gars ordinaire. C'est un immense talent. C'est dommage qu'il doive encore faire une année de F2 avant de pouvoir briller en F1 chaque semaine.